| 6e dimanche du temps ordinaire
Homélie du Père Ph. Parent
|

"Aimez vos ennemis " … dit Jésus. À qui s’adresse cette parole
? Pas à toi, pas à moi ! Au premier abord, nous répondons : Je n’ai pas
d’ennemis !
Alors,
fermons les yeux ! Tu ne vois personne et personne ne te voit… Laissons
résonner en nous, cette parole de Jésus : « aimez vos ennemis » ! Jean Vanier
nous dit que notre ennemi c’est celui qui vient toucher notre incapacité
d’aimer. Garde les yeux fermés et relis ton histoire… C’est bien vrai, je suis
concerné par cette parole de Jésus. Un autre ou un groupe a eu des attentes sur
toi. Au début, tu as pu en être flatté ; mais très vite tu t’es aperçu que cela
dépassait tes limites… Petit à petit ça t’a exaspéré… L’ennemi, dit Jean
Vanier, c’est celui qui vient toucher mon incapacité d’aimer. Alors oui, si tu
as toujours les yeux fermés, des visages apparaissent… Ce ne sont pas des
ennemis mortels, mais ils t’atteignent au plus intime de ton être… Il y a tant
de personnes avec qui nous avons du mal à vivre…
Dimanche 17 février 2019
6e dimanche du temps ordinaire
Année C - Luc 6, 17 20-26 Homélie du Père Ph. Parent
Qui
dira l’importance de l’arbre, dans notre vie ? « Auprès de mon arbre, je vivais
heureux. J’aurais jamais dû m’éloigner de mon arbre »… Chantait Brassens. «
Comme un arbre dans la ville, je suis né dans le béton, coincé entre deux
maisons… Entre béton et bitume, pour pousser, je me débats ; Mais mes
branches volent bas, si près des autos qui fument » … Chantait Maxime le Forestier.
On parle
d’arbre généalogique, quand on fait des recherches sur nos racines familiales.
J’ai même entendu, lors de funérailles : papy, il était solide comme un chêne,
on pouvait s’appuyer sur lui… Et certains m’ont manifesté leur étonnement de
voir un sapin de Noël trôner dans le cœur de Notre-Dame de Lourdes.
La Bible
recourt souvent aux arbres. (Jérémie 17,5–8) « L’homme qui met sa confiance
dans le Seigneur… sera comme un arbre, planté au bord des eaux, qui étend ses
racines vers le courant : il ne craint pas la chaleur, quand elle vient et son
feuillage reste vert » … Et le psaume un, disait : « Celui qui se plaît dans la
loi du seigneur, est comme un arbre planté près d’un ruisseau, qui donne son
fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt » … Il semblerait, à
travers la Bible, que l’arbre ait la vocation d’être heureux ! Avec l’image de
l’arbre, le prophète Jérémie et le psalmiste exprime le bonheur de celui qui
s’enracine en Dieu…
Et
c’est bien du bonheur, dont il est question aujourd’hui avec l’Évangile ! Les
quatre béatitudes que rapporte Luc touche des réalités de notre vie. «
Bienheureux les pauvres ».
| 5e dimanche du temps ordinaire :
Homélie du Père Ph. Parent
|
Où
est le miracle ? D’abord dans l’obéissance de Pierre ! Ce que lui demande de
Jésus est absurde pour un patron pêcheur. Mais Pierre a déjà rencontré
plusieurs fois Jésus et expérimenté l’efficacité de sa parole… « Sur ta parole,
je vais jeter les filets » ! Pierre joue gros, sur ce coup-là. Il va à
l’encontre de tout ce que son expérience lui a appris… Ce qu’il ne sait pas à
cette heure, c’est qu’il joue son avenir. Et ce qui devait être un désastre
devient un succès !
Mais où est
le miracle ? Ce n’est pas la pêche, c’est que le pêcheur est lui-même pris dans
le filet que lance Jésus. « Tel est pris qui croyait prendre », dit le
proverbe… Ce jour-là, la meilleure pêche, c’est Jésus qui l’a faite ! «
Désormais, avec moi, ce sont des hommes que tu prendras » ! Le vrai miracle
c’est que à partir de ce jour-là, Simon et ses acolytes vont laisser leur filet
et leur barque, poursuivre le Christ. Ils deviennent des disciples, ils
embarquent avec le Seigneur. C’est déjà l’église, en herbe, qui nous est
présenté là !
«
N’aie pas peur », dit Jésus.
Dimanche 27 janvier 2019
4e dimanche du temps ordinaire
Année C - Luc 4,21-30 Homélie du Père Ph. Parent
Première homélie officielle de Jésus à la synagogue ! Il y
était attendu. Tout avait eu vent de ses actions chez les autres et se
demandaient : Quand donc va-t-il revenir chez nous, pour y faire ses œuvres
extraordinaires ?
Mais après
son homélie, on veut le tuer ! Ses auditeurs sont passés de l’enthousiasme, à
l’étonnement et enfin au rejet. Saint-Jean, au début de son Évangile, écrit : «
Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçue » …
Vous voyez,
on peut faire ses classes chez les francs-maçons, en espérant bénéficier d’un
carnet d’adresses, qui bouterait notre carrière ! On peut très bien arborer un
« gilet jaune » sur son tableau de bord, dans l’espoir de ne pas être arrêté au
carrefour ! On peut très bien être religieux, avec l’espoir que Dieu
accomplisse notre volonté ! Ça s’appelle l’opportunisme. Heureusement, tous les
francs-maçons, tous les gilets jaunes, et tous les pratiquants ne sont pas
opportunistes… La très grosse majorité sont mus par des convictions sincères.
Mais l’opportunisme est un risque, qui reste à portée de main…
Alors,
qu’est-ce qui dérange à ce point les auditeurs de Jésus à la synagogue de
Nazareth ?
|
3e dimanche du temps ordinaire :
Homélie du Père Ph. Parent
|
Quand on interroge un catéchumène adulte sur ce qui l’a amené
à demander le baptême, c’est presque toujours, par ce qu’il a
entendu une
parole.
De même, si en sortant tout à l’heure, en se risquait à « un radio
crochet » avec chaque personne rencontrée, on s’apercevrait que toute
connaissance de Jésus commence par une parole entendue, un flash : la crèche de
Noël, la multiplication des pains, l’eau changée en vin, tendre l’autre joue si
l’on te frappe sur une joue et l’incontournable : « aimez-vous les uns les
autres »… Ces clichés sur la personne de Jésus, sont une connaissance
rudimentaire, mais peuvent être le point de départ d’un véritable
questionnement au sujet de Jésus…
C’est
ce qui amène Saint Luc à écrire son Évangile. Il n’est pas journaliste ou
historien. Il se présente comme témoin. Saint Luc écrit : « J’ai décidé, moi
aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce
qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi… afin que tu te rendes bien
compte de la solidité des enseignements que tu as reçus… » (1,1–4). voir l'intégralité
|